« El Divo » Juan Gabriel, le chanteur célèbre mexicain, est décédé cette semaine en Californie à l’âge de 66 ans, des suites d’une crise cardiaque. De son vrai nom Alberto Aguilera Valadez, cet orphelin de parents paysans a grandi dans une institution à Juarez, au Mexique, et a commencé à écrire des chansons dès son adolescence. Son premier titre « No tengo dinero », qu’il a écrit lors d’un court séjour en prison pour une accusation de vol, sort en 1971, et il est vendu à des millions d’exemplaires.
Son succès devient phénoménal dans les années 80, notamment auprès la chanteuse espagnole Rocío Dúrcal avec qui il formera un duo musical star dans les pays hispanophones. L’album « Recuerdos II » lancé en 1984 est le disque le plus vendu dans l’Histoire du Mexique. Juan Gabriel est devenu depuis plus de 40 ans un des chanteurs les plus connus de son pays, et il a vendu plus de 100 millions d’albums à travers monde. Auteur de près de mille chansons, il possède aussi son étoile sur le «Walk of fame» à Hollywood.
Il est aussi parmi les auteurs-compositeurs-interprètes de langue espagnole les plus célèbres, il a écrit pour ses compatriotes comme Chayanne, José José, Luis Miguel ou encore pour les chanteurs espagnols Isabel Pantoja et Julio Iglesias. Réputé pour son style exubérant, efféminé et évocateur, son style musical n’en était pas pour autant toujours joyeux, allant des rancheras entrainantes, accompagnées de guitares et trompettes mariachis, aux balades et boleros larmoyants. Ses plus gros succès restent aujourd’hui « Hasta que te conoci » et « Asi Fue », que voici :
Son dernier album « Los Duo », dans lequel il a chanté en duo avec d’autres chanteurs célèbres, a été classé premier au Latin Billboard en juin 2015 et dans le deuxième version« Los Duo 2 » sorti il y a à peine un an, il a même partagé une salsa avec Marc Anthony : « Yo te recuerdo ».
La chanson latino-américaine est en deuil depuis quelques jours. Le président américain Barack Obama a même déclaré cette semaine que pour beaucoup de monde, sa musique sonnait comme un foyer et qu’il avait captivé son public ainsi que de nombreux jeunes musiciens de par ses représentations passionnées et son style particulier.