Elle n’a que 25 ans et vient de reporter deux Latin Grammy Awards dans les catégories Meilleure chanson alternative et Meilleure performance de fusion urbaine de l’année, alors que son deuxième album « El mal querer » vient tout juste de sortir.
Rosalía Vila Tobella est une auteur-compositrice-interprète espagnole née en Catalogne. Sa carrière commence en 2013 alors qu’elle participe à plusieurs projets et collaborations, mais c’est début 2017 qu’elle sort enfin son 1er album « Los Ángeles ». Elle y propose des thèmes liés au Nouveau Flamenco, et le public et la critique l’accueillent favorablement. Mais c’est son 2ème album « El mal querer », sorti tout juste en ce mois de novembre, qui la fait connaître mondialement. C’est son audace extrême qui a réveillé l’intérêt du public, n’en déplaise à la critique ultra-conservatrice. Cet album produit par El Guincho, musicien électro de la scène espagnole, raconte l’histoire d’une relation amoureuse toxique, dont chacun des 11 morceaux représente un chapitre. Et chacun d’eux est rempli de controverse, entremêlant des images choc, au rythme de flamenco traditionnel mélangé à de la musique urbaine.
Le 1er single « Malamente » sorti au printemps dernier vient d’être élu aux Latin Grammy Awards 2018 meilleure chanson alternative de l’année, et Rosalía a également obtenu le prix de la Meilleure performance de fusion urbaine. Le clip a été vu plus de 34 millions de fois sur Youtube, c’est dire ! La chanteuse y a mélangé le flamenco andalou, qu’elle affectionne et qu’elle a étudié pendant son adolescence, à de la musique R&B, ce qui a fait l’effet d’une bombe. Sa voix profonde, las palmas et la représentation de la corrida rappellent les traditions du flamenco andalou mais les conservateurs ont été outrés par cette mise en scène choquante et décalée, et par son assemblage avec du rap. Les gitans l’accusent de salir cette culture si chère à leurs yeux. Rosalía a voulu la mettre en avant, mais autrement. A vous de vous faire votre propre opinion.
1 commentaire
Muneca Linda a dit :
23 novembre 2018 à 16 h 17 min (UTC 2)
Pour répondre à Véronique qui souhaite savoir de quoi parle cette chanson, elle n’a aucun lien avec la corrida
. En fait, comme dit plus haut dans mon article, l’album tout entier raconte une histoire d’amour toxique. Le titre « Malamente » est le 1er chapitre, dans lequel Rosalia parle de quelque chose qui s’est brisé, qui est tombé par terre, et qu’elle se sent mal. La chanson est baignée dans un univers mystique. La chanteuse parle de la nuit et des esprits qui la sauvent, on la sent complètement ailleurs, comme dans un rêve, elle explique son mal-être et qu’elle est entourée de choses magiques, voire surnaturelles…J’avais bien dit que c’était un peu décalé