Cette introduction présente le propos : expliquer comment cet instrument a modelé le style et le sens musical du Río de la Plata, depuis les rues de Buenos Aires jusqu’à la scène mondiale.
Histoire et origine : né de l’évolution du concertina allemand au XIXe siècle, le bandonéon s’impose dans l’orquesta típica aux côtés des cordes, du piano et de la contrebasse.
Sa voix mélancolique, proche de la voix humaine, a redéfini le phrasé et le tempo du tango argentin. Astor Piazzolla a ensuite modernisé le langage et montré la richesse technique de l’instrument.
Nous situerons aussi le cadre patrimonial: le genre est reconnu par l’UNESCO depuis 2009. Pour approfondir cette histoire, voir une source universitaire.
Ce guide promet une synthèse claire sur les écoles d’interprétation, l’architecture sonore, l’âge d’or et les renouveaux. Il s’adresse aux curieux, aux musiciens et aux amateurs.
Aux sources du Río de la Plata : quand le tango naît d’un métissage
Au tournant de la fin du XIXe siècle, une hybridation musicale voit le jour sur les quais et dans les bars portuaires. Cette époque de migrations et d’urbanisation transforme la vie sociale. Les musiques venues d’Europe, d’Afrique et des traditions locales se mêlent pour créer une nouvelle langue artistique.
De Buenos Aires à Montevideo : un berceau partagé
Buenos Aires et Montevideo forment une même aire vivante reliée par le rio plata. Les échanges commerciaux apportent instruments, danses et musiciens. Valse, polka, mazurka rencontrent la habanera et le candombe.
UNESCO et reconnaissance d’un patrimoine immatériel
La prise en couple, ou abrazo, change la nature de la danse. Elle devient un geste social et intime, marque de la pratique populaire. L’UNESCO a inscrit le tango argentin en 2009, reconnaissant son rôle culturel et son ancrage historique.
En bref : né à la fin du XIXe siècle dans une ville cosmopolite, ce genre unit tangos, milongas et valses et s’impose comme une partie essentielle de l’identité urbaine.
Du concertina au bandonéon : une invention allemande au destin rioplatense
L’instrument trouve ses racines en Allemagne au milieu du XIXe siècle, quand le Konzertina de Carl Friedrich Uhlig évolue vers un modèle plus riche.
Heinrich Band popularise cette forme et Zimmermann lance la fabrication sans déposer de brevet. Cette absence juridique favorise une grande diversité : claviers non standard, registres variés et dizaines de modèles.
Heinrich Band, Zimmermann et la lignée Arnold
Ernst Louis Arnold (ELA) puis Alfred Arnold (AA) deviennent des noms majeurs. Le fameux « Doble A » d’Alfred impose une référence sonore recherchée par les musiciens du tango.
Des expositions industrielles à l’export
Présenté aux grandes expositions (Londres 1851, mentions de Paris), l’appareil gagne une visibilité internationale. Quelques années plus tard, les exportations vers l’Argentine se multiplient.
Un instrument sans brevet, mille variantes sonores
Sans norme unique, des artisans créent des bandonéons aux 142/144 voix, offrant des couleurs distinctes.
| Élément | Impact | Exemple |
|---|---|---|
| Absence de brevet | Multiplication des modèles | Claviers et registres variés |
| Lignée Arnold | Standard sonore | Doble A adopté par musiciens |
| Exportation | Approvisionnement massif | Dizaines de milliers envoyés |
Le voyage transatlantique : marins, ports et premières notes à Buenos Aires
Les quais qui bordent l’estuaire virent arriver des instruments et des musiciens, portés par les routes maritimes entre l’Europe et l’Amérique du Sud.
Routes et circulation : des paquebots reliaient l’Allemagne, l’Angleterre et l’Italie au rio plata. Les colporteurs, marins et boutiques du port facilitaient l’échange d’objets rares.
Légendes d’introduction
On raconte que des marins offraient parfois un instrument contre une bouteille. Ces récits, plausibles, reflètent les échanges informels du début des ans d’immigration.
De la Boca aux maisons closes
La Boca devint un creuset culturel. Les bals et les maisons closes diffusèrent rapidement la nouveauté. L’instrument, d’abord exotique, trouva son public dans ces lieux sociaux.
Transformation des cuartetos : la flûte céda progressivement sa place. La texture changea ; le timbre plus soutenu conduisit à réarranger mélodies et accompagnements.
| Élément | Impact | Chronologie |
|---|---|---|
| Routes maritimes | Importation rapide | Années 1870–1890 |
| Espaces urbains | Diffusion populaire | La Boca, cafés, maisons closes |
| Cuartetos | Nouvelle texture | Remplacement progressif de la flûte |
Les premières apparitions eurent lieu en scène, puis dans les cafés et enfin à la radio. Pour approfondir cette période historique, consultez des sources spécialisées.
Architecture sonore du bandonéon : un instrument à anches libres unique
Sous son cuir de soufflet se cache une mécanique où chaque détail influe sur la couleur sonore.

Uni‑sonore vs bi‑sonore et système « Rheinische Lage »
Modèles : le modèle bi‑sonore standardisé en 1929 offrait 142 voix et produit une note différente à l’ouverture et à la fermeture. Le modèle uni‑sonore (Peguri, 1925) simplifie le doigté en donnant la même note dans les deux sens.
| Caractéristique | Uni‑sonore | Bi‑sonore |
|---|---|---|
| Facilité | Plus simple | Plus exigeant |
| Palette | Limitée | Riche en couleurs |
| Adoption | Usage local | Favorisé dans le tango |
Soufflet, claviers, lames et matériaux
La mécanique repose sur un soufflet étanche, clapets et lames en acier posées sur plaques de zinc ou duralumin. Ces matériaux changent la réponse, le nombre d’harmoniques et la projection sonore.
Techniques et impact sur le style
Le jeu exige tiré/poussé, indépendance des mains et gestion du temps. Les boutons à note unique et les sangles limitent les gestes, mais permettent des accords jusqu’à huit notes et des couleurs harmoniques rares.
Conclusion : cette architecture conditionne la façon d’interpréter, la texture des ensembles et le sens expressif du répertoire.
De la musique d’église au tango argentin : un timbre mélancolique
Conçu en 1854 comme alternative à l’orgue et à l’harmonium, cet instrument servait d’abord la liturgie en Allemagne.
Astor Piazzolla insiste sur son caractère sombre, un réel « son velouté » qui porte la plainte plus que la gaieté.
À la fin du XIXe siècle, il traverse l’Atlantique et change de cadre : du sacré aux cafés et salons rioplatenses.
Son timbre permet des lignes chantantes proches de la voix humaine. Il lie ferveur, douleur et élégance.
« un son velouté »
Techniquement, la pratique exige doigts indépendants, accords jusqu’à huit notes et doigtés différents selon le mouvement du soufflet.
| Usage initial | Basculement | Répertoire |
|---|---|---|
| Musique liturgique en Allemagne | Fin XIXe : salons et rues | Classique, folklore, musiques populaires |
| Remplaçant d’orgue économique | Adoption dans ensembles rioplatenses | Jazz et arrangements modernes |
| Rôle d’accompagnement | Voix soliste expressive | Centre du tango argentin |
Ensemble ou en solo, cet outil garde un sens mémoriel fort. Il raconte une époque et une histoire par sa couleur.
Bandonéon et rythme: de la habanera vive au tempo ralenti du tango
Le passage d’une pulsation vive à une respiration plus lente a transformé le rythme et le sens expressif du genre.
Arrastre, marcato, rubato: quand le jeu façonne le style
Arrastre : anticipation de l’attaque qui tire la phrase vers l’avant.
Marcato : appuis marqués qui donnent du relief aux temps forts.
Rubato : liberté temporelle, étirement volontaire des valeurs pour intensifier le sens.
Impact sur la structure de l’orchestre et l’écriture des compositeurs
Le bandonéon imprime le temps, sculpte les silences et relance la phrase. Les lignes d’appui des bandonéons soutiennent, les cordes offrent des contrechants et le piano respire entre les poussées.
- Transition rythmique : habanera (2×4) → phrasé lié (4×8).
- Écriture : appuis décalés, phrasés parlants, silences signifiants.
- Évolution : au fil des années, la musique gagne en poids émotionnel.
Le rythme n’est pas seulement battu : il est dit et respiré par l’instrument.
L’orchestre típica: sections, rôles et place centrale du bandonéon
L’orquesta típica organise une conversation serrée entre fila de soufflets, pupitres à cordes et une base rythmique solide.
Constitution : l’orchestre réunit traditionally une section de bandonéons, une section de cordes (violons, altos, parfois violoncelle) et une section rythmique avec piano et contrebasse.
Place du bandonéon : il agit comme moteur rythmique, crée des marcato, des contrechants et des respirations. Il peut aussi porter la mélodie et modeler le phrasé des musiciens.
Le piano structure l’harmonie, coordonne les syncopes et dialogue constamment avec la fila de soufflets.
La contrebasse ancre le temps et stabilise l’ensemble, offrant une assise qui permet aux autres instruments d’oser des couleurs.
- Équilibre sonore : densité des bandonéons, brillance des cordes, assise rythmique.
- Adaptation : arrangements taillés pour exploiter chaque timbre.
- Rôles : solistes, pupitres et chef gardent la cohésion.
Cette organisation s’est imposée dans la ville avant d’être exportée et standardiser le goût du genre. Pour découvrir un aperçu pratique de l’instrumentation, consultez une ressource dédiée.
Premiers maîtres et Guardia Vieja: la quête d’une langue instrumentale
La Guardia Vieja fut un terrain d’essai où se forma une langue instrumentale propre au genre. Buenos Aires concentrait musiciens, salons et studios, et permit l’expérimentation sonore qui allait définir un nouvel idiome.
Maglio, Greco, Arolas
Juan “Pacho” Maglio marque l’histoire en 1912 en gravant, pour la première fois, un solo de bandonéon avec « La sonámbula ». Cet enregistrement fit reconnaître l’instrument comme voix soliste.
Vicente Greco popularise l’expression « Orquesta Típica » et formalise la place du pupitre à soufflet dans les formations. Eduardo Arolas, dit « El tigre del bandoneón », compose plus de 120 pièces.
Arolas apporte virtuosité et textures nouvelles. Il intègre le violoncelle, développe une main gauche agile et crée un vrai dialogue mélodique entre les mains.
Fresedo, Paquita Bernardo et l’élargissement des possibilités
Osvaldo Fresedo innove l’instrumentation et collabore avec Carlos Gardel, ouvrant des voies d’orchestration plus raffinées.
Paquita Bernardo dirige un sextet qui révèle un jeune pianiste, Osvaldo Pugliese. Ces expériences élargissent les possibilités expressives du pupitre et du piano.

De cette époque naît un style en formation : appuis marcato, phrasés parlants et échanges main gauche/main droite. Aníbal Troilo commence chez Maglio à 15 ans et Francisco Canaro dirige des orchestres très actifs.
Héritage : ces pionniers, leurs enregistrements et la diffusion par radio posent la base que les générations suivantes enrichiront.
Deux écoles fondatrices: Pedro Maffia et Pedro Laurenz
Deux figures ont fixé deux manières d’aborder l’instrument et le répertoire. Leur influence marque encore la pratique et la culture du tango.
Le son de velours, rubato et variations chez Maffia
Pedro Maffia privilégie un phrasé lié, des nuances fines et un rubato sensuel. Son jeu introduit l’arrastre formalisé et une méthode d’étude qui fait école.
Il pose la question de l’expression: chaque variation devient chant. Sa démarche a inspiré des compositeur·s et des générations.
Brillance, staccati, main gauche réveillée chez Laurenz
Pedro Laurenz impose une attaque franche, des staccati vifs et une main gauche soliste. Ses variations brillantes, comme « Mala Junta », montrent une énergie nerveuse.
Du duo aux bases modernes de l’interprétation
Leur duo au sein du sexteto de Julio de Caro a créé un langage partagé. Cette rencontre a donné aux orchestres une nouvelle texture.
Grâce à ces deux matrices esthétiques, les musiciens ont trouvé une place commune: l’équilibre entre velouté et éclat structure encore la façon d’exécuter le bandonéon.
Aníbal Troilo, Francisco Canaro et l’âge d’or des années quarante
Dans les années 1940, Buenos Aires vibre au rythme d’un âge d’or musical et populaire.
Aníbal Troilo impose un phrasé chantant et une liberté temporelle remarquable. Son jeu privilégie l’émotion, le rubato et une diction proche de la voix humaine.
Signature : phrases longues, accents souples et une maîtrise du temps qui influence toute une génération de musiciens.

Francisco Canaro et la diffusion mondiale
Francisco Canaro dirige des orchestres prolifiques et produit un catalogue immense. Son activité en studio et en tournée contribue à exporter le genre vers le monde.
Les quelques années 1938–1948 voient des milliers d’enregistrements. Le nombre de disques enrichit rapidement le répertoire et structure les tangos diffusés par radio.
Apogée, textures et héritage
La fila de bandonéons et le piano forment la colonne sonore des salles et stades de la ville. Cette combinaison standardise une matrice orchestrale.
Impact sur les musiciens : perfectionnement du jeu, arrangements plus sophistiqués et une professionnalisation de l’enregistrement.
Un héritage durable : une matrice sonore qui sert encore de référence aux générations suivantes.
Bandonéon tango : comment il façonne le son du río de la plata
Un timbre qui pleure et caresse à la fois, voilà ce qui distingue cet instrument dans l’imaginaire rioplatense.
Couleur mélancolique et harmoniques riches
La couleur sonore tutoie la voix humaine. Les harmoniques apportent un halo expressif qui enveloppe la musique.
Cette richesse harmonique donne à chaque phrase une nuance vocale. La projection varie selon la pression du soufflet.
Du simple accompagnement au solo virtuose
Place dans l’ensemble : il dirige la respiration et structure le sens des phrases.
Selon l’arrangement, il peut soutenir l’accord, tisser des contrechants ou devenir soliste. Le passage de la fila au solo révèle toute sa puissance expressive.
La mécanique bi‑sonore et l’indépendance des mains dictent un style de jeu fondé sur tiré/poussé, arrastres et rubatos.
« Une voix instrumentale qui unit danse, poésie et musique. »
| Aspect | Fonction | Effet sur le style |
|---|---|---|
| Harmoniques | Enrichissent la couleur | Voix proche de l’humain |
| Mécanique (tiré/poussé) | Contrôle dynamique | Phrasés parlants, accents |
| Rôles | Mélodie / Contrechant / Basse | Flexibilité en concert |
| Solo historique | Révélation en enregistrement | Affirme la place d’instrument vedette |
En somme, sa voix unique incarne l’esprit du rio plata et façonne durablement le style et le sens du genre. Le jeu devient langage : nuances, silences et arrastres construisent un récit musical.
Seconde Guerre mondiale, nouvelles frontières et déclin de la facture
Après 1945, les nouvelles frontières politiques redessinèrent la carte de la fabrication instrumentale en Saxe.
La région passa sous administration d’un État planifié. Les maisons Arnold (ELA et AA) furent nationalisées en 1949 puis 1959. Elles furent regroupées sous la marque d’État Harmona, une restructuration qui changea tout.
Nationalisations et marque Harmona : une qualité perçue en baisse
Sous gestion d’État, la production devint standardisée. Les artisans perdaient latitude et savoir-faire. Les musiciens notèrent rapidement une dégradation des finitions et une moins bonne tenue d’accord.
Après‑guerre : fermeture d’usines et raréfaction des « Doble A »
La fermeture de l’usine de Carlsfeld en 1964 marqua un tournant. Dans quelques années, les meilleurs modèles se firent rares.
Arno Arnold arrêta son activité en 1971, symbole d’une fin de dynastie. Le marché manqua d’outils de référence, ce qui pesa sur l’entretien des bandonéons et la sonorité des orchestres.
« La perte des ateliers traditionnels a privé les musiciens d’un réservoir d’instruments d’excellence pendant des années. »
| Élément | Effet | Conséquence |
|---|---|---|
| Nationalisation (1949–1959) | Regroupement sous Harmona | Baisse de qualité perçue |
| Fermeture Carlsfeld (1964) | Arrêt de production locale | Raréfaction des « Doble A » |
| Fermeture Arno Arnold (1971) | Fin d’une dynastie | Manque durable d’instruments de référence |
| État planifié | Standardisation | Entretien et son altérés |
Cette séquence s’inscrit dans l’histoire du XXe siècle : la reconstruction, puis la fin d’un monde industriel. Les orchestres, déjà fragilisés par la crise du tango, durent s’adapter et montrer une grande résilience.
De la crise au renouveau: Piazzolla et les modernités du XXe siècle
Dans la seconde moitié du XXe siècle, une secousse créative transforma l’écriture et l’énergie du tango argentin.
Astor Piazzolla proposa un projet radical : un quinteto de chambre, harmonies étendues, contrepoint et influences du jazz. Il étudia auprès d’Aníbal Troilo puis de Nadia Boulanger, et pour la première fois amplifia le bandonéon sur scène.
Le jeu debout et l’usage d’amplification changèrent l’attaque, l’articulation et le style. Le piano devint un partenaire de dialogue, parfois proche du trio jazz, élargissant la palette rythmique.
Des compositeur·s comme Rovira, Federico et Mosalini poursuivirent cette recherche. Ils mêlèrent continuités et avant‑gardes, étendant les formes et le contrepoint.
Plus tard, ces modernités consolidèrent une scène internationale. Au fil des années, des enregistrements et rencontres avec des musiciens de jazz firent du bandonéon un instrument du monde, au‑delà des orchestres traditionnels.
Pour qui souhaite approfondir les écritures et les scores, voir aussi une sélection d’ouvrages et analyses sur les publications spécialisées.
Le tango dans le monde et en France: influences croisées et transmissions
Au début du XXe siècle, Paris accueille une nouvelle musique venue d’Amérique du Sud qui transforme ses bals et salons.

Paris, bal musette et premiers échanges
Dans les années 1920, la ville adopte ces musiques avec passion. Les airs importés trouvent un écho dans le bal musette.
Après 1929, l’engouement marque une pause. Plus tard, des musiciens et orchestres maintiennent cependant des liens avec buenos aires.
Renaissance post‑1983 et diffusion contemporaine
La réapparition du genre après 1983 crée de nouveaux publics. Grâce à la redécouverte des répertoires et à l’influence de Piazzolla, des scènes dédiées émergent.
Le piano et les orchestrations inspirées de l’orquesta típica guident la formation des ensembles français. Festivals, milongas et écoles assurent la transmission.
- Échanges réguliers avec buenos aires via tournées et enregistrements.
- Présence d’artistes venus du rio plata dans la pédagogie française.
- Vitalité des festivals et milongas qui maintiennent la pratique vivante.
« Une histoire du XXe siècle qui se prolonge aujourd’hui par des circulations culturelles continues. »
Pour approfondir les sources et les influences historiques, voir une étude sur la reconstruction du bal et une synthèse sur l’origine et l’évolution du répertoire.
Conclusion
, ,
,Par son timbre, l’instrument impose une grammaire expressive au cœur du genre. Il traverse ateliers, migrations et scènes pour créer une identité sonore reconnaissable.
De l’invention européenne à l’ancrage rioplatense, ce parcours humain et technique a façonné une pratique collective. Les maîtres et les écoles ont structuré un répertoire riche, avec un nombre important d’enregistrements historiques.
Au final, la voix instrumentale parle au cœur par ses nuances et ses temps suspendus. La transmission continue via cours, bals et festivals. Écouter attentivement révèle la clé pour comprendre le sens profond de cette musique.

